Miguelanxo
Prado, Casterman 2002.
On
est plus attentif à certains conseils...cette bande dessinée je ne
l'ai pas choisie par hasard. Assise non loin d'un phare, je me suis
plongée dans le bleu qui prélude à l'histoire. Sentir le vent
marin quand l'auteur, par son dessin, le rend présent dans la page, agréable sensation... Cependant, le jeu des concordances n'est pas la seule raison qui m'a fait aimer
cette bande dessinée. Captivante, est la manière dont Prado se sert des
couleurs et de l'épaisseur du pastel.Les
personnages deviennent vivants et le décor s'anime.
Graphiquement,
c'est vraiment un très bel album. Nombreuses pages recèlent de
cases qui se suffisent à elle-mêmes. L’œil s'arrête souvent à
une courbe de silhouette, à un regard où 0à la couleur d'un ciel. L'ensemble est soigneusement découpé, élégamment équilibré, la trame narrative naît par le dessin. Dès l'exergue, le lecteur est mis en garde - une
citation de Borgès, l'histoire est mystérieuse. Des marins en
escale, sur une île presque silencieuse, se cherchent, se
rencontrent et se cognent. La lecture questionne l'interprétation, et
l'interprétation donne sens...
A
découvrir...
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