Être entourée de livres, d'images et de mots et tenter d'en dire quelque chose, de partager...

Garder une trace, vaine intention, peut être... Tant pis...

Un blog à défaut -blogger - (et oui, je cède à la simplicité et je me fais complice de google, tant pis....). Les messages s'affichent des plus récents aux plus anciens...



mardi 15 juillet 2014

... suspens



En vadrouille

loin d'ici
 proche de là

Zig Zag

...
 vacances


Photo prise dans le parc national des Grands-Jardins, QC, Juillet 2014

mardi 8 juillet 2014

Tramp

Jean Charles Kraehn, Patrick Jusseaume
Intégrale Premier Cycle 1993-1999, édition France loisirs © Dargaud 2013.

Épique, intriguant et romantique, trois mots qui à eux seuls ne résument pas le premier cycle en quatre tomes de la série TRAMP, mais en laisse préjuger la substance. 

Un jeune et bel homme aux yeux bleus, un amour brisé, un autre retenu, un coup de crapule et le large comme horizon. Les ingrédients sont là pour tisser la toile de ce récit d'aventures. Le genre est respecté, parfois trop, mais c'est aussi ce qui fait la force de cette bande dessinée. Les pages se tournent et le cours de l'histoire se renverse plus d'une fois. 

La mer est là sans cesse et ce n'est pas pour me déplaire, les gros bateaux aussi, les huiles qui suintent, le brouillard humide, la chaleur accablante, l'aigreur de la  saumure et la douceur des flots. Du cargo au radeau, du sous marin au chalutier, la mer est accueillante...mais elle est aussi violente. Si dans cette aventure elle reste impartiale, les hommes, eux, se montrent beaucoup plus perfides, chacun à ses faiblesses. 

Le scénario de Kraehn est servi par les traits de Jusseaume. Le dessin est précis, les lignes claires, ils donnent de l'épaisseur aux différents protagonistes, de la matière au cadre. Le dessinateur réussit par une palette d'expressions à faire surgir sur les visages des personnages, les sentiments confus et contradictoires qui les traversent, c'est indéniablement le cas pour Yann Calec, ce «héros malgré lui ». Les couleurs sont bien choisies et rendent le lecteur sensible aux détails jamais futiles. 

A chacun de se laisser embarquer dans cette lecture, moi j'y ai cédé avec plaisir ! 

Cela faisait déjà six mois que ce livre était entré dans ma bibliothèque, ce n'était pas un hasard, mais une intention tout attentionnée d'une personne qui me connaît comme aucune autre, merci ! 

mardi 1 juillet 2014

Une jeunesse soviétique

Nikolaï Maslov, Édition Denoël, 2004.

Petits et grands arrangements de la vie.
Ce n'est pas la première fois que je relis cette bande dessinée et chaque fois elle me touche.
C'est une fiction autobiographique, au delà du parcours personnel, de l'histoire familiale, c'est toute une jeunesse qui se laisse entrevoir, et par elle tout un pays.

Sont contées les années de formation, civile et militaire dans un régime autoritaire.
Les alternatives à l'obéissance sont chèrement payées. Le jeune homme comme les autres est contraint à la docilité...
Mille raisons de devenir cynique, mais jamais l'auteur ne s'y résout.
Le ton n'est pas gai, plutôt désabusé mais pas désespéré.
Choisir l'insoumission sans la résistance. Comment alors, prendre la tangente ?
Dans cette histoire, certains choisissent l'alcool, d'autres l'aveuglement, certains la violence.
L'auteur se tourne vers le dessin.

Et des années plus tard, il livre cet ouvrage.

Un trait crayonné expressif, des portraits douloureux, des gestes parfois maladroits renforcent un graphisme dénué de lyrisme : une réalité crue, mais jamais dénigrée, jamais avilie. Il nous fait pénétrer dans son intimité, il nous fait découvrir sa Russie, celle des grands espaces vides et des villes anguleuses.

On y vit du peu, mais cela suffit, tout juste le nécessaire. Alors on comprend où se trouve l'essentiel.

L' ouvrage a fait l'objet d'une édition soignée, un papier glacé, pour cette histoire d'un pays où il peut faire très froid et très aride... Une lecture éprouvante, émouvante qui vaut le détour.