Être entourée de livres, d'images et de mots et tenter d'en dire quelque chose, de partager...

Garder une trace, vaine intention, peut être... Tant pis...

Un blog à défaut -blogger - (et oui, je cède à la simplicité et je me fais complice de google, tant pis....). Les messages s'affichent des plus récents aux plus anciens...



samedi 17 octobre 2015

Polina

Bastien Vivès, Casterman, KSTR,2011

Toute jeune, l’auteur choisit son personnage, il la quittera devenue femme. Aux premières pages, Polina est encore enfant, accompagnée par sa mère dans une académie de danse, elle s'apprête à passer sa première audition. Passage réussi.

Le lecteur suivra alors son apprentissage marqué par la rigueur, l’audace et la discrétion. Il verra son corps de jeune ballerine s’armer de droiture,  décèlera les grimaces dissimulées derrière la grâce déployée. Le parcours de Polina se trame dans les coulisses des ballets européens, entre le faste classique et l’avant-garde charismatique.

Tenu tel est le trait de Bastien Vives, à peine esquissé, son geste dessine l’amplitude des formes, l’élégance des tenues et la justesse des poses toujours sur l’abîme. Sauvage aussi, il contient la fugue des esprits, les rêves vaniteux et les élans amoureux. Fragile enfin, il dévoile les doutes, les peurs, les scléroses de l’émancipation. 

Entre la page et le crayon se joue la liberté du geste;
entre le maître et l’élève se déploie le chemin de liberté.