Aurélien
Ducoudray, Delphine Priet-Mahéo, La boîte à bulles, 2012.
Quand
le visage est touché, le cœur est blessé.

A
quoi ressemblent les lendemains de la «Grande guerre» pour les
soldats dévisagés? La bande dessinée débute par un défilé de
14 juillet, un homme, ancien soldat, n'y participe pas, c'est son
histoire qui est racontée. Jouer aux coqs, il aurait
certainement aimé, mais devant des cocotes et pas dans une parade
militaire..
Pour cet homme au visage meurtri, les rapports avec les femmes deviennent difficiles et revêches. C'est la chair qui est
atteinte mais c'est le corps qui subit. Au-delà ou au-dedans de cette relation transparait aussi la question plus
générale de l’altérité. Sembene, devenu son
compagnon de route n'a pas la gueule cassée, mais la peau noire, ça aussi ça dérange... Ensemble, bon gré mal gré, ils vont réussir à
s'y retrouver. Ils s'en vont claudiquant, mais vivants tout de même, après cette
«putain de guerre», auprès des putains de cœur.
A
noter, un dossier documentaire est ajouté à la fin de l'album, il
vaut la peine d'être consulté.
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