"Il y a cependant quelques vieilles routes qu'on peut emprunter avec profit, comme si elles menaient quelque part, maintenant qu'elles sont presque abandonnées." (p.29)
"Un jour de novembre dernier, nous avons eu un extraordinaire coucher de soleil. Je me promenais dans une prairie où un petit ruisseau prend sa source, lorsqu'enfin le soleil juste avant de se coucher, à la fin d'un jour froid et gris, a travers, une zone claire du ciel; la lumière la plus douce et la plus brillante d'un soleil matinal est alors tombée sur l'herbe sèche et sur les branches des arbres à l'horizon opposé, ainsi que sur les feuilles des chêneaux poussant à flanc de coteau, tandis que nos ombres s'étiraient au loin vers l'est sur la prairie, comme si nous étions les seuls atomes de poussière de ses rayons. C'était une lumière qu'on n'aurait pas pu imaginer un instant auparavant, et l'air était si chaud et si serein que rien ne manquait pour faire de cette prairie un paradis. Quand nous nous sommes pris à penser que ce n'était pas là un phénomène isolé qui ne surviendrait jamais plus, mais qu'au contraire il se reproduirait éternellement un nombre infini de soirs pour réconforter et rassurer l'enfant attardé marchant par là, sa splendeur en a été accrue." (p.49)
Les extraits sont tirés de Marcher
Henry
D.Thoreau
Marcher & une promenade en hiver, Le mot et le reste, 2013.
Marcher & une promenade en hiver, Le mot et le reste, 2013.
traduction
de Nicole Mallet, préface de Michel Granger.
Deux
textes Marcher (1851) et Une promenade en hiver (1843), d'Henry
David Thoreau,(1817-1862) réunit dans un livre récemment paru et
qui n'est pas arrivé par hasard entre mes mains...