Récemment,
j'ai eu dans les mains deux bandes dessinées de genre biographique.
En premier, il s'agit de «James Joyce - l'homme de
Dublin». Le nom, plusieurs fois croisé dans mes lectures et la ville, Dublin, ont retenu mon attention. Sur la bande dessinée, mon avis est mitigé. Suivant une
trame chronologique, la narration m'a parfois donné l'impression de
peiner un peu. Les dessins, de leur côté, n'ont pas
franchement accroché mon regard. Pourtant, je suis allée au bout, trouvant probablement dans la démarche de l'auteur, dans sa façon de pénétrer le
personnage, un quelque chose qui interroge.
Vient
ensuite «La vie rêvée du Capitaine Salgari» ; celle d'un petit bonhomme passant toute sa vie d'homme à
raconter des histoires pour les enfants...et certainement aussi (déjà?) à
l'enfant qu'il était. Le dessin est fourni, particulièrement pour les scènes
urbaines et extérieures. La narration installe l'intrigue entre légèreté et inquiétude. Ici, pas de trame chronologique mais des
«aller-retours». Voilà, peut-être pourquoi, je fus plus sensible à
cette lecture. Elle m' a parlé - aller et venir à travers le temps,
les lieux, la réalité et l'imaginaire, difficile tension de la
linéarité. Le découpage de l'ouvrage vient alimenter ces passerelles. J'ai refermé le livre, émue.
Tout
comme leurs personnages - plongés dans la transition d'une fin de
siècle et l'Italie, l'ivresse et l'insatisfaction..., les deux
jeunes auteurs possèdent certains points communs. L'un et l'autre
s'approprient le processus de création d'écrivain pour à leur
tour, laisser cours à leur créativité.


James
Joyce l'homme de Dublin. Alfonso Zapico, Futuropolis, 2013.
La
vie rêvée du Capitaine Salgari. Paolo Bacilieri, Delcourt, 2013.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire