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mercredi 10 avril 2013

Mort Cinder


D'Hector Oesterheld , dessiné par Alberto Breccia
Deux tomes chez Vertige Graphic [1999-2000]

Epoustouflant! C'est terrifiant comme l'angoisse peut devenir séduisante...
J'ai ouvert cette bd et j'ai eu beaucoup de mal à la refermer. Il y a dans ce personnage Mort Cinder quelque chose de très troublant. Un être sans temps. L'histoire ne débute pas avec lui, mais avec un vieil antiquaire Ezra Winston. Un visage marqué par les rides et un corps traversé de cicatrices, tous les deux possèdent une sensibilité fougueuse, à la fois vive et mélancolique. L'un et l'autre entretiennent avec le passé une intime relation  et celui-ci aussi ne cesse d'être vivant, tout autant douloureux, réconfortant, mystérieux et attirant. 
La narration d'Oesterheld, est belle et d'un noir envoutant. Elle joue avec le blanc et le noir du dessin de Breccia. Un dessin acerbe, tranchant, inquiétant et interrogateur.
Un classique -dit-on- de la bande dessinée, originellement, il fut publié sous la forme de feuilleton entre 1962 et 1964 dans une revue argentine. La réedition en album possède quelques défauts et même si parfois les thèmes des histoires ont peut-être un peu vieilli, cela ne m'a pas empêché d'apprécier chaque nouvel épisode!

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