D'Hector Oesterheld , dessiné par Alberto Breccia
Deux
tomes chez Vertige Graphic [1999-2000]
J'ai
ouvert cette bd et j'ai eu beaucoup de mal à la refermer. Il y a
dans ce personnage Mort Cinder quelque chose de très troublant. Un
être sans temps. L'histoire ne débute pas avec lui, mais avec un
vieil antiquaire Ezra Winston.
Un visage marqué par les rides et un corps traversé de cicatrices,
tous les deux possèdent une sensibilité fougueuse, à la fois vive
et mélancolique. L'un et l'autre entretiennent avec le passé une
intime relation et celui-ci aussi ne cesse d'être vivant, tout autant
douloureux, réconfortant, mystérieux et attirant.
La
narration d'Oesterheld, est belle et d'un noir envoutant. Elle joue
avec le blanc et le noir du dessin de Breccia. Un dessin acerbe,
tranchant, inquiétant et interrogateur.
Un
classique -dit-on- de la bande dessinée, originellement, il fut
publié sous la forme de feuilleton entre 1962 et 1964 dans une revue
argentine. La réedition en album possède quelques défauts et même si
parfois les thèmes des histoires ont peut-être un peu vieilli, cela
ne m'a pas empêché d'apprécier chaque nouvel épisode!
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