Carlos
Sampayo, José Muñoz, Albin Michel, 1988.
Le
noir et blanc opère efficacement pour ce « jeu de lumières ».
Au premier regard, les formes sont obscures, puis peu à peu elles se
façonnent, des contrastes et des lignes émergent et cependant à la
case suivante l’œil doit réajuster son focus pour découvrir le
contenu...un exercice qui peut paraître exigeant, mais il donne à
la lecture une autre dimension. Les mots répondent aux images, et
eux aussi il faut parfois les chercher, au bas d'une case, où à sa
droite. Le texte est un jeu d'emboitements, des citations s'y
glissent et des idées surgissent. Lire cette bande dessinée c'est
comme pénétrer dans un labyrinthe, le plaisir de s'égarer...
Vanité,
orgueil ? Etrange personnage ? Un hibou, la sagesse ? Le théâtre de
la vie à la scène, où se situe l'interstice ? Quand cesse-t-on d'être personnage ? Y-a-t il des limites à la personne ? Et
le jeu dans tout ça ? Voilà une bande dessinée qui me pose bien
des questions..

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