David Clowes Édition Cornélius, 2010.
Quand les super-pouvoirs se tirent à
coup de lattes et que la mort sort d'un gadget, bien dérisoire semble
le reste. C'est une histoire de super héros, où l'on cherche tout
autant le super que le héros.
Le ridicule n'est pas de mise, cela est
bien sérieux, voire grave, mais pas assez pour s'empêtrer dans un
discours uniquement sociologique. Les canons d'une certaine culture
américaine que certains diront populaire, sont traqués, détournés,
infiltrés par l'auteur qui se les approprie. Par eux, il donne corps, forme et densité à son histoire, tant sur le plan graphique que narratif.

Tic tac, les heures passent et puis
les années passent. Par là une amourette et par çi une castagne,
par ici l'ami et par là l'amant, et puis les jeunes, les vieux, les blancs, les noirs.... Mal
Aise, espoir et désuétude.
La lecture est rythmée par les
nombreux portraits qui s'esquissent - au lecteur d'imaginer la
suite. Du pop au rock en passant par le punk, la musique ne cesse d'être présente, l'auteur parvient à créer une texture musicale,
les yeux percevant presque le grésillement des transistors! En parallèle, l'alternance graphique des séquences renforce le plaisir de tourner les pages. C'est
amusant, divertissant et indéniablement bien construit. Le tout est
maîtrisé, presque trop impeccable, et cependant non loin de là, la
mauvaise graine...toute proche la fissure...
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