Être entourée de livres, d'images et de mots et tenter d'en dire quelque chose, de partager...

Garder une trace, vaine intention, peut être... Tant pis...

Un blog à défaut -blogger - (et oui, je cède à la simplicité et je me fais complice de google, tant pis....). Les messages s'affichent des plus récents aux plus anciens...



dimanche 23 octobre 2016

Les équinoxes

Cyril Pedrosa, Dupuis, 2015 

 
Il y a les mots, des formes et des couleurs.
Ils s’imprègnent les uns des autres et des histoires se diluent.

Triptyque pour quatre saisons.
Une équation bancale ? 
Un équilibre précaire, à l'image de ces vies qui se découvrent au fil des pages. Parmi la foule des personnages, certains resteront inconnus, d’autres deviendront familiers.

Quelques-uns sont saisis par un instantané. Leurs regards sont accaparés par l’objectif d’une inconnue. Surpris, ils s’y trouvent ou s’y perdent et la photographe chemine.

À leurs côtés, des histoires familiales arpentent le récit. Entre incompréhensions, tensions et tendresse, des nœuds se lient et se défont.

Enfin, on partage le parcours d’un petit être. Le temps d’un cycle saisonnier, comme un chemin initiatique au contact de l’univers et des quatre éléments. 
  
L'album est imposant, mais rien ne s'impose tout semble suggéré. 
Il y a des âges, poussant les hommes à agir pour exister, à la recherche de refuges, de quiétude ou de réconciliation.
Il y a des parages, une France traversée d’Est en Ouest.
Une certaine France…entre mémoire et nostalgie. Politiquement vaseuse, enlisée elle se situe entre la valse de combats toujours amers et les emprises d’une modernité marchande. 

L'auteur s’empare de l’écriture, du dessin et de la forme bande dessinée pour construire son album. Qu’unit donc les paragraphes rédigés, les dessins sans textes ou légendés et les pages mises en cases ?

Une temporalité ? elle est désarticulée.
Un récit ? il est sans cesse interrompu.
Cependant un rythme s’installe.
Les couleurs apportent des nuances. Une teinte homogène discrètement s’immisce. Le trait à la fois fuyant et sec se fait familier, une certaine proximité s'arrime à la lecture. L’intimité se joue dans le masque des apparences.
 
Sans laisser place à la monotonie, le temps s’est écoulé, les pages se sont succédées.
Sans être résolues des trajectoires individuelles et collectives se sont dessinées.

L’alternance de toutes parts, invite à la réflexivité .  
Libre d'inscrire sa propre histoire par une lecture sensible,
serait-ce au lecteur de trouver l’unité ?

Mutation tranquille
Subsistance fossile
Fil de vie.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire