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vendredi 23 septembre 2016

Faire semblant c'est mentir

Dominique Goblet, L'Association, 2007
Le titre a eu raison de ma sélection dans les rayons de la bibliothèque.

L'album a le format d'un livre d'enfant.
Ce n'est peut-être pas dû au hasard.
Il débute par la chute d'une petite fille, réconforté par la magie d'un geste maternel
Le trait est naïf dans les pages de ce prologue,
ensuite, jouant des styles et des techniques, il accompagne et incarne le récit qui se déroule en quatre chapitres.
Dans les dernières planches le crayon cède la place au pinceau,
signe d'un changement, d'une évolution, d'une maturité ?

Dominique, 
un prénom androgyne pour la femme dont l'histoire se livre.
A la fois fille, mère et amoureuse, elle se découvre et se retrouve,
entre désirs et réminiscences,
entre souffrances mal enfouies et bonheurs esquissés.

le passé se laisse entrevoir,
par des souvenirs réinventés, des gribouillis d'un réel subjectif,
des ombres errantes au fil des pages.
le futur, lui, résiste à se dessiner.

Dominique,
c'est aussi le prénom de l'auteure.

Se dévoile alors la part autobiographique,
mise en jeu, (mise en joute ?) par la fiction.
Le dessin filtre et dévoile.

Strates de vécus accumulées
amas de non-dits, de silence, de maladresses,
des gestes de tendresse et de complicité,
de la douceur évaporée...
Les pages émettent le son d'un brouhaha incessant,
Les corps tirés vers des caricatures, expriment parfois plus que les mots,
Souvent foutraques et denses, les cases donnent l'impression d'un grand désordre.
Celui peut-être d'une intériorité en train d'être sondée,
D'hypocrisies innocentes devenues coupables ?

Faire semblant c'est mentir,
Alors peut-être que, livrer cette pagaille,
c'est tracer les lignes d'un apaisement.
 

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