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mardi 28 octobre 2014

Viva Patàmâch...

Jean-Louis Capron, Killoffer, Seuil,2001

Mâchouillerez-vous un bubble-gum de la même manière une fois que vous aurez lu cette bande dessinée, rien n'est moins sur ?

L'histoire semble sortir d'un pari délirant : édifier la tyrannie du chewing-gum ou de la pâte à mâcher en francisant le terme. A l'image d'un certain village gaulois, on découvre, dans les premières pages, une petite ville paisiblement installée dans une autarcie joyeuse. Les habitants se rassemblent, c'est le jour du grand défilé, la fête nationale. Signe particulier, tous masticotent. Ce qu'ils ont dans la bouche a fait le succès de Monsieur Rosemou. Il règne sur la ville et la tranquillité de tous, ce jour là, son discours est attendu....Mais, comme souvent, devant tant d'éclats, les revers sont bien sombres. Le bonheur est illusoire, et c'est la faille qui est traquée tout au long de cette bande dessinée.

Le scénario est de Capron, il réussit à faire rire autant que réfléchir. La pâte rose se prête aux jeux de mots et ses bulles se marient ingénieusement à celle du médium.
Album en quadrichromie, le rose psychédélique est l'unique (ou presque) couleur venant jouer avec le noir et blanc. Le trait de Killoffer - peut-être familier aux lecteurs de Libération ou de la cocasse revue Le tigre, convient parfaitement à l'histoire. Il installe un univers urbain propret et ordonné, mais à observer de près les cases, des visages hostiles se dévoilent, des dissymétries font planer une menace, et quand on pénètre les intérieurs, alors, les mécanismes deviennent monstrueux...

Le rose en politique, une couleur malheureuse? A chacun de s'en faire une idée....Engagez vous dans la lecture!

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