Igort, Casterman, 2002
Album exigeant et soigné
graphiquement, il s'appuie sur un jeu minimaliste de couleur. Le
trait est acéré, irritant parfois, sombre souvent. Peu de superflu,
mais beaucoup de détails, aucun ne s'avère inutile, les images
sortent des cases et celles-ci ne sont jamais les mêmes. la
composition est réussie, l'histoire aussi.
Il y a comme un parfum
d'Al Pacino, une ambiance de roman noir à la Hammett et une
critique sociale désabusée qui rappelle les bandes dessinées du
duo Munoz et Sampayo, mais l'auteur Igort parvient à créer une
œuvre originale où le suspens s'installe au fil des pages et monte
crescendo jusqu'à la fin.
La fiction se déroule
en Italie, débute dans la province napolitaine. Partageant un café,
un fils est un père se retrouve. Même profil, même métier:
L'homme « il est comme il tue ». La mafia est déjà
une histoire de famille, la transmission y est primordiale,
essentielle. Fatalement pourtant, il suffit d'un coup pour mettre en
branle tous l'équilibre. Une fois lancés, les coups n'en finissent plus de tomber. Entre coup du
sort, et coup de grâce, entre coups de foudre et coups de feu... le
lecteur est chahuté de cases en cases et il se demande longtemps
en quoi 5 est le numéro parfait ?
Une BD violente, mais une
BD intelligente !
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