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mardi 14 octobre 2014

5 est le numéro parfait

Igort, Casterman, 2002

Noire et intraitable telle est cette bande dessinée.
Album exigeant et soigné graphiquement, il s'appuie sur un jeu minimaliste de couleur. Le trait est acéré, irritant parfois, sombre souvent. Peu de superflu, mais beaucoup de détails, aucun ne s'avère inutile, les images sortent des cases et celles-ci ne sont jamais les mêmes. la composition est réussie, l'histoire aussi.

Il y a comme un parfum d'Al Pacino, une ambiance de roman noir à la Hammett et une critique sociale désabusée qui rappelle les bandes dessinées du duo Munoz et Sampayo, mais l'auteur Igort parvient à créer une œuvre originale où le suspens s'installe au fil des pages et monte crescendo jusqu'à la fin.

La fiction se déroule en Italie, débute dans la province napolitaine. Partageant un café, un fils est un père se retrouve. Même profil, même métier: L'homme « il est comme il tue ». La mafia est déjà une histoire de famille, la transmission y est primordiale, essentielle. Fatalement pourtant, il suffit d'un coup pour mettre en branle tous l'équilibre. Une fois lancés, les coups n'en finissent plus de tomber. Entre coup du sort, et coup de grâce, entre coups de foudre et coups de feu... le lecteur est chahuté de cases en cases et il se demande longtemps en quoi 5 est le numéro parfait ?

Une BD violente, mais une BD intelligente !



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