Frédéric
Boilet, les Impressions Nouvelles, 2009 (1987, Magic Strip).
Une
fois de plus j'ai trouvé dans cette lecture beaucoup de points
d'ancrage au détour d'un prénom, d'un son, d'une ascension et
là-dedans, m'y suis glissée. La lecture est personnelle, j'ai
souvent l'impression que je ne peux lire, voir, entendre que si je
m'approprie l'objet à moins que ce ne soit l'inverse..aller-retour
non maîtrisé...
Boilet
est un auteur vosgien, empreinte. Cette bande dessinée est sa
première œuvre personnelle, il est alors âgé 25 ans. Je l'ai lu
dans une réédition récente parue chez l'éditeur « Les
Impressions Nouvelles ». Pour l'occasion les couleurs ont été
retravaillées et un petit dossier de quelques pages a été ajouté.
L'histoire
je ne voudrais pas la défleurer; mais elle est celle d'une
réminiscence, d'une quête et d'une violence.
Deux
espaces et temporalités se croisent, d’un côté la cime du Pic du
Midi, de l'autre les hauteurs de la cathédrale de Strasbourg,
empreinte. A chaque lieu, on traque un point du jour, un bref
instantané, aussi éphémère qu'éblouissant. Ancrage.
Le
Rayon vert et ce qui scelle l'union. D'une certaine manière, il est
aussi incarné par deux jeunes comédiennes dont le spectacle prend
source dans l’œuvre de Jules Verne. Écrivain fantastique, il est
aussi celui de romans sentimentaux et "le Rayon vert" en fait partie.
Imbriquées
dans un triangle narratif, trois histoires inéluctablement se
rejoignent. La mise en scène est joliment orchestrée, des cases et
des pages se répondent tant dans les formes que dans les couleurs,
des symétries se créent, des contraires se dressent. Certaines
cases sont saisissantes, foudroyantes, comme le rayon vert. Reste le
trait qui pour moi fait un peu défaut. Cependant j'ai aimé. Et
cette lecture m'a tout autant captivée, qu'émue.
Case extraite de la page 43.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire