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mardi 13 janvier 2015

Iron ou la guerre d’après


S.M. Vidaurri, Cambourakis, 2013.


« Mourir pour des idées… » 

Une bande dessinée, petit format, une couverture en papier cartonné, l’objet semble fragile et précieux, avant même d’ouvrir l’album, on ressent quelque chose de secret.
L’histoire débute, aussitôt.

On entre dans l’intrigue par un énigmatique message transmis. Peu de clés sont données au lecteur pour comprendre de quoi il s’agit, mais un à un, les personnages prennent place et peu à peu une pesanteur inquiétante s’installe. En fuite ou en course, en conflit ou solidaires, les protagonistes se dévoilent sombres, cruels, naïfs, résistants.

L’auteur a choisi de dessiner ses êtres sous la forme animale ; l’on découvre alors une grenouille et un lièvre en discussion, étrange, dérangeant, mais saisissant. Est-ce pour l’auteur un moyen d’éviter de glorifier les uns, sans en vilipender d’autres ? Quels visages d’hommes donner à la désinvolture, à la révolte, à la soumission ? Ce bestiaire élégant suggère bien plus qu’il n’atteste d’une quelconque vérité.

Le choix est judicieux, tout comme l’usage de l’aquarelle et d’une palette de couleurs douces pour décrire une sombre histoire – située dans une zone indéterminée, glaciale, mais largement évocatrice.
La confrontation du dessin faisant l’économie du superflu et de la trame mêlant stratagème et dilemme vient habilement servir cette belle bande dessinée.
Première tentative de S.M. Vidaurri dans le genre, cet opus ne m’a pas laissée indifférente.  
 

«…d’accord, mais de mort lente.» (G. Brassens)


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