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mardi 1 juillet 2014

Une jeunesse soviétique

Nikolaï Maslov, Édition Denoël, 2004.

Petits et grands arrangements de la vie.
Ce n'est pas la première fois que je relis cette bande dessinée et chaque fois elle me touche.
C'est une fiction autobiographique, au delà du parcours personnel, de l'histoire familiale, c'est toute une jeunesse qui se laisse entrevoir, et par elle tout un pays.

Sont contées les années de formation, civile et militaire dans un régime autoritaire.
Les alternatives à l'obéissance sont chèrement payées. Le jeune homme comme les autres est contraint à la docilité...
Mille raisons de devenir cynique, mais jamais l'auteur ne s'y résout.
Le ton n'est pas gai, plutôt désabusé mais pas désespéré.
Choisir l'insoumission sans la résistance. Comment alors, prendre la tangente ?
Dans cette histoire, certains choisissent l'alcool, d'autres l'aveuglement, certains la violence.
L'auteur se tourne vers le dessin.

Et des années plus tard, il livre cet ouvrage.

Un trait crayonné expressif, des portraits douloureux, des gestes parfois maladroits renforcent un graphisme dénué de lyrisme : une réalité crue, mais jamais dénigrée, jamais avilie. Il nous fait pénétrer dans son intimité, il nous fait découvrir sa Russie, celle des grands espaces vides et des villes anguleuses.

On y vit du peu, mais cela suffit, tout juste le nécessaire. Alors on comprend où se trouve l'essentiel.

L' ouvrage a fait l'objet d'une édition soignée, un papier glacé, pour cette histoire d'un pays où il peut faire très froid et très aride... Une lecture éprouvante, émouvante qui vaut le détour.




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